- Jacques Bres et Aleksandra Nowakowska (UPVM, Praxiling) : « Le dialogisme 20 ans après ! »
- Jacques Bres (UPVM, Praxiling) « Dans un mois, dans un an: du fonctionnement énonciatif spécifique du SP temporel dans x temps ».
Vous pouvez aussi revoir le séminaire en différé sur Canal-U :
Cette conférence, intitulée « En un mot ou en deux, quelles différences ? Etude de deux expressions formées sur le substantif mot » sera présentée par Corinne Gomila (UPV, Praxiling).
Elle est disponible en replay sur Canal U :
Résumé : Au fil de son discours, un locuteur peut être amené à parler de sa propre énonciation. Il peut la renforcer, la spécifier, la commenter, en un mot, exprimer différentes attitudes vis-à-vis de ce qu’il est en train de dire. Ce marquage énonciatif est une valeur ajoutée qui conditionne le sens de l’énoncé et son entendement.
Nombre de « petits mots », d’expressions plus ou moins figées assurent cette fonction au premier rang desquels figurent notamment les expressions énonciatives (Perrin, 2012) et les marqueurs discursifs (Dostie et Lefeuvre, 2017). Si plusieurs travaux se sont récemment centrés sur les marqueurs formés sur le verbe dire (Rouanne et Anscombre, 2016 ; GómezJordana Ferary et Anscombre, 2015), peu d’études à notre connaissance ont pris pour objet principal les expressions formées sur le nom mot. Ancrée dans le cadre théorique de l’énonciation, et en particulier dans le champ du métalangage naturel, s’appuyant sur les travaux de J. AuthierRevuz (1994, 1995, 2020) fondamentaux sur le sujet, et inspirée par ceux d’A. Steuckardt (2003, 2005, 2006) et de C. Julia (2001) portant spécifiquement sur la glose, l’objectif sera par conséquent de procéder à la description de deux expressions : en un mot et en deux mots.
« Doxa et contre-doxa dans la construction du territoire discursif du Front National (2000-2017) » par Camille Bouzereau
Au croisement de deux méthodes, l’analyse de données textuelles et une linguistique centrée sur les dimensions syntaxiques, énonciatives et pragmatiques des faits de langue, cette communication présentera les principaux résultats de notre thèse intitulée « Doxa et contre-doxa dans la construction du territoire discursif du Front National (2000-2017) ». Le corpus d’étude se divise en cinq bases de données. La première base repose sur les discours lepéniens sur l’intervalle 2000-2017, la seconde sur les communiqués FN de 2015 et les trois dernières sur les discours des campagnes présidentielles françaises de 2007, de 2012 et de 2017.
Partant du postulat que ce parti politique français est un parti désormais ancré dans le système mais qui, paradoxalement, se revendique comme un parti « antisystème », nous étudions la mise en discours de cette opposition. Notre recherche interroge ainsi l’intérêt heuristique de la notion de contre-discours au sein du discours politique et défend la thèse que le discours du FN se construit systématiquement, avec des stratégies argumentatives singulières et sur des thématiques qui lui sont propres, comme un contre-discours mettant en confrontation une seule et unique doxa face à une contre-doxa.
Pour répondre à notre interrogation fondamentale, trois champs de pertinence – correspondant chacun à une approche linguistique – se succèdent et progressent d’une analyse infra-textuelle, centrée sur l’étude des spécificités lexicales et syntaxiques du discours FN, vers une analyse textuelle consacrée à la structure sémantique et textuelle lepénienne, et aboutissent à l’organisation discursive et aux relations que pose le discours du FN localement et globalement aux autres discours.
Vous êtes tous cordialement invité(e)s à assister à la conférence qui aura lieu lundi prochain, le lundi 22 février à 14h en distanciel. Cette conférence, intitulée « Motifs séquentiels, motifs hiérarchiques : comment repérer les récurrences qui structurent et caractérisent le discours » sera présentée par Olivier Kraif (Université Grenoble-Alpes, LIDILEM).
La conférence sera diffusée à partir du lien Zoom suivant :
« Une analyse du discours en interaction : les débats télévisés au prisme de l’étude du discours rapporté » par Domitille Caillat (UPVM, Praxiling)
« Ne jouons pas à ce petit jeu des citations »
« Vous avez l’art de la caricature fondée sur l’exploitation des petites phrases »
« Pff, allez, vous avez toujours un socialiste qui vous sert de référence, hein, ça c’est aussi votre méthode ; vous avez déjà cité Martine Aubry, maintenant Manuel Valls, maintenant Laurent Fabius ! »
« Ce n’est pas ce que j’ai dit ; ne déformez pas mes propos »
Tirées des débats de l’entre-deux-tours des présidentielles françaises, ces phrases font suite à l’utilisation par le candidat adverse de différentes formes de discours rapporté, dont elles dénoncent (plus ou moins explicitement) différents effets jugés négatifs, soulignant l’impact stratégique que peut avoir le discours rapporté lors de ces confrontations. Mais en quoi consistent les exploitations dénoncées ici, et plus largement, en quoi les représentations de propos sont-elles utiles aux candidats ? C’est en tenant compte des spécificités et des enjeux propres à ces interactions constituant un « sous-genre » particulier que nous envisageons ce phénomène multifacette qu’est le discours rapporté, de ses formes et mises en scène (multimodales) aux différentes fonctions qu’il assure dans le cadre spécifique de ces échanges confrontationnels.
« Déficit phonético-phonologique dans l’aphasie vasculaire : Réflexion sur le rôle des structures syllabiques complexes »
Conférence présentée par Typhanie Prince (actuellement post-doctorante au laboratoire Praxiling).
Le résumé de la conférence est accessible ici :
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Ce travail a été fait en collaboration avec Marine Wauquier (Université de Paris & CNRS LLF).
Attention, le séminaire sera diffusé en direct mais ne sera pas enregistré.
« Pourquoi s’intéresser aux chaînes de référence ? »
par Catherine Schnedecker (Université de Strasbourg, FDT/LiLpa)
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Résumé : Notre présentation portera sur la notion de chaîne de référence (Chastain, 1975, Corblin, 1985, Charolles, 1988, Schnedecker, 1997, 2019, 2021), relativement récente dans le domaine linguistique et souvent assimilée aux notions d’anaphore et de coréférence.
Nous commencerons par montrer que la notion s’inscrit à la croisée de domaines multiples (sémantique référentielle, linguistique trans-/interphrastique, approches cognitives de la référence) qui, pour l’éclairer, ne s’en sont pas préoccupé outre mesure d’autant moins que bon nombre de ces approches ne sont pas « data driven ».
Partant des divers facteurs (linguistique et variationnels) qui conditionnent la composition des chaînes de référence, et partant l’étude de cette notion, nous montrerons ses rendements, notamment en rapport avec la question des types/genres de discours, ainsi que les paramètres qu’inclut son analyse et qui en font la spécificité.
Nous montrerons, enfin, les divers types d’analyses auxquelles elle prête et nous focaliserons sur le corpus DEMOCRAT (projet ANR) annoté en expressions référentielles et en chaînes de référence.
Attention, le séminaire sera diffusé en direct mais ne sera pas enregistré.